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Au Nepal

22 février 2008

Arrivés au Népal !

Nous sommes au Népal et nous avons, quel luxe, un mois pour y séjourner.

Tout d’abord, quelle chance d’y être. Nous étions partis de Chengdu avec un vol Chengdu-Lhassa puis une correspondance Lhassa-Katmandu. Nous n’avions pas de permis pour Lhassa car le vol devait être un vol unique, mais en fait … nous avons failli ne pas repartir de Lhassa, ou ne pas sortir nos bagages de l’aéroport, ou rater notre avion et attendre celui de la semaine suivante,… bref, en tous cas, nous étions heureux lorsque les contrôleurs et policiers nous ont laissé embarquer dans le vol après maintes pourparlers !

Donc heureux d’être au Népal, d’autant que tout nous change ici : le climat, cette culture plus indienne que d’Asie du Sud Est, la nourriture, les coutumes, bref, un tel dépaysement en quelques heures d’avion et, finalement, pas tant de km que cela !

Nous retrouvons aussi le plaisir de l’éclairage à la bougie car le Népal vit 6 heures de coupure d’électricité quotidienne … l’Inde étant le principal financeur des barrages électriques a, en échange, le privilège de pouvoir se « servir » en premier, ce qui oblige a limiter la consommation locale.

Quelques jours a Katmandu, où l’on trouve dans ce capharnaüm de bruits et de pollution tous les junkies européens, pour laisser à Maëlle le temps de finir ses leçons puis de découvrir deux petites copines à la guesthouse the Yellow House (très correcte par ailleurs, bonne ambiance générale et très bonne nourriture locale et internationale), puis nous nous envolons pour Pokhara. Nous reviendrons à KTT en fin de parcours pour la visiter pour de vrai.

1/2/2008 Départ pour Pokhara

Atterrissage en deux vols, PJO un peu malade me devançant avec Maëlle. Nous découvrons un petit temple du tourisme accroché à un lac superbe, le tout légèrement poussiéreux et cachant la misère arrière, mais misère bétonnée : ne subsistent que quelques maisons de torchis et de toits de chaume, superbes par ailleurs. C’est un dédale plus ouvert que ce que nous connaissions jusque là : la végétation réservée dégage les maisons, les terrains sont séparés de petits murets un peu style ardéchois ou du sud, plus de hauts murs ou jungle de moussons.

La guesthouse the Temple Villa est bien calme, une vraie villa de famille, propre et grande, nous allons y respirer après Katmandu.

Evaluation de français effectuée le 2, Maëlle copine avec les filles d’un minuscule restaurant local et décide d’aller à l’école avec eux.

Chose faite le 3/2 : Maëlle a passé la matinée dans une petite école locale, école « privée », comme elles pullulent ici et en Asie en général, mais où les enfants reçoivent un enseignement en anglais… enfin, je vous ferai une copie de l’anglais écrit, c’est impressionnant. Grâce à quoi pourtant, ils sont vraiment « fluent », nos pouvons ranger nos performances à la française et regarder autour de nous. Même à l’école locale, ils ont 45min d’enseignement en anglais par jour.  Nous sommes super contents pour la puce qu’elle ait pu vivre ce moment là, vous auriez dû voir ses yeux en partant ce matin, entourée de deux adorables filles en uniformes !

Nous continuerons ainsi nos cours jusqu’au 5, puis partons pour un trek autour de Ghorepani.

Nous serons 9 jours en marche dans ces montagnes de l’Annapurna. Le temps nous émerveille chaque jour, car il ensoleille les monts, nous réchauffe, et diminue la couche de glace que nous trouverons en milieu de parcours, entre 2500 et 3150 mètres. Nous dormons dans des guesthouse mais certaines, bien vides car à cette époque, le tourisme ne fait que recommencer, nous permettent de partager des moments avec les familles. Couper du bois du haut des arbres, le ramasser dans ces paniers triangulaires que les femmes vont porter grâce à une sangle autour de leur front, faire de même avec l’herbe ou les jeunes pousses pour nourrir les bœufs, chercher de l’eau et la chauffer sur ces poêles de terre cuite dont deux ou trois trous dans une plaque de métal servent de feux de cuisson, raccommoder, cuisiner, le daal bhat bien sûr, ou le porridge de maïs. Cultiver ces minuscules lopins de terre jusqu’à ce que les hauteurs ne le permettent plus, salades, choux, tomates en bas seulement, oignons ou ail surtout en altitude. Nous trouvons des chèvres, des buffles, des aigles, des chevaux et des ânes qui, en caravane continuent de transporter les matériaux et provisions pour les habitations du haut et les nombreuses guesthouse. Nous avons les genoux et les muscles meurtris des milliers de marches que eux parcourent d’un pas léger. Nous avons froid dans nos polaires techniques et eux sont bleus dans leurs cotons à peine épais et leurs sandales de plastique. Nous ne marcherons finalement que le matin, s’arrêtant vers 13 heures lorsque le lieu s’y prête pour faire un peu de leçons de maths.

Nos lieux préférés ? Chuile, juste avant Tadopani, où une guesthouse louée par un jeune couple donne sur un terrain vue sur montagne et où la structure et les gens adorables et ouverts sont tellement accueillants. Puis a Deurali, une guesthouse dont la courre intérieure a été couverte et fait office de salle à manger avec coin poêle sur le côté, où le froid et la couleur des couettes n’ont fait que re-hausser le plaisir de l’accueil.

Nos surprises ? Des sources chaudes aménagées en bassins : le luxe de notre premier bain chaud depuis,…. Le 21 mai 2007 !! Ces millier de marches installées partout, gravées dans les rochers ou installées à la main. Nous seront attristés par les éboulements qui ont fait récemment des victimes et qui tranchent la montagne de leurs cicatrices nombreuses. Nous sommes apeurés sur les ponts suspendus, en bois ou métal, mais qui doivent être si salutaires en saison des pluies. Nous savions qu’il ne restait sur ces chemins plus que peu d’authenticité, et nous sommes gâtés par la saison qui nous accorde ses moments solitaires. En fin de trek, déjà, les groupes deviennent plus nombreux.

Nos souvenirs ? Sur les montagnes du Népal, à travers les forêts du Népal, on s’amuse bien… Diramtidili, Dirantidili, dumtadadi da dumtadadila…Capaeko naam kéo ? Mero Naam Maëlle Ho

Nous rentrons à Pokhara contents de cette expérience, fiers de la puce qui a vraiment bien marché, détendus d’un sport qui nous manquait… enfin,  à moi tout du moins J)

Le lendemain, nous nous remettons aux leçons et les interrompons bien vite pour une formidable occasion : deltaplane en vue ! Nous allons tous les trois faire notre baptême, et l’excitation est à son comble ! Notre survol de 12 minutes (pas assez d’air chaud) nous ravira… à 7 ans, quelle aubaine pour Maëlle !

Nous avions prévu d’aller voir le parc naturel de Chitwan, mais il est connu pour être terriblement touristique,… alors nous décidons autrement et partons nous arrêter à Bandipur, une ville Newar qui domine de petites montagnes entre Pokhara et Kathmandu. C’est un bijou, une vraie merveille. Minuscule village en fait, sur des terres bronze et ocres, se dressent des maisons de deux à quatre étages en briques dorées et aux poutres et volets gravés. En pleine rénovation, ce sera un beau site touristique dans les années à venir mais pour le moment l’accueil y est vrai et simple. Aucun magasin pour touristes. Seules 3 guesthouse et autant de restaurants. Et plein d’enfants partout : ily a des écoles primaires et secondaires qui rassemblent les enfants des villages avoisinants et permettent l’éducation en boarding school. Uniformes bleus et blancs, bleus et bleu clair, marrons et beige déambulent le matin et rentrent en courant dans les chemins de poussière l’après-midi venu, étudiants sur les toits récitant leurs leçons par cœur dès le réveil, brosse à dents dans les mains, crachant par-dessus les balustrades pendant que des femmes et hommes s’activent à la lessive qui pendra le long des murs. Nous nous régalons donc, du haut de notre propre terrasse, en parcourant les leçons de français et de maths qui rythment notre séjour.

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